mardi 11 septembre 2012

Elizabeth Eckford, Little Rock, 4 septembre 1957


Saisissante photo postée il y a 2 jours sur facebook :

Il y a 55 ans: le 4 septembre 1957, La collégienne Elisabeth Eckford (une des "9 de LITTLE ROCK"), digne et droite, faisait sa rentrée dans le lycée central intégré de Little Rock sous les huées et crachats d'une foule blanche...



Infos Wikipedia :

« Elizabeth Eckford naît le 4 octobre 1941, à Little Rock en Arkansas. Comme tous les Noirs du Sud des États-Unis, elle fréquente une école pour élèves noirs : c’est encore l'époque de la ségrégation raciale.
 
Alors qu’elle a 12 ans, la Cour suprême des États-Unis déclare que la ségrégation des élèves est illégale. Mais en Arkansas, les écoles de Blancs refusent toujours d’accepter les élèves noirs. Le 4 septembre 1957, Elizabeth et huit autres élèves tentent d’entrer à l’école secondaire de Little Rock, réservée aux Blancs. Une foule en colère les insulte.
 
Le gouverneur de l'Arkansas Orval Faubus, envoie même la Garde nationale pour les empêcher d’entrer ! Le président des États-Unis Dwight Eisenhower tente de convaincre le gouverneur de changer d’avis. Les négociations échouent, et le Président envoie l’armée en Arkansas. La population blanche est furieuse. Finalement, le gouverneur décide de fermer toutes les écoles pour un an plutôt que de mélanger Blancs et Noirs !
 
L’année suivante, Elizabeth déménage à Saint Louis, au Missouri, où elle termine son secondaire et obtient un bachelor's degree en histoire. Elle revient finalement vivre à Little Rock. Aujourd’hui, l’école abrite un musée qui commémore ces événements et dénonce la discrimination raciale. »


On trouve sur le net un meilleur exemplaire du cliché ci-dessus. Un nouveau personnage apparaît sur la droite.



On trouve d'autres photos de cette scène du 4 septembre 1957, avec les mêmes personnages.

Le cliché suivant a été pris quelques secondes après le précédent (le bâtiment occupe tout l'arrière-plan, précédemment il ne figurait qu'en amorce sur la moitié gauche de l'image) :



Le cliché suivant est pris quasiment au même moment. La petite femme hurleuse qui suit Elizabeth comme son ombre reprend sa respiration entre deux hurlements.

(source)
(cliquer sur l'image pour l'agrandir)


Ce cliché, pris dans les mêmes moments que les précédents mais dans un autre axe, montre en arrière-plan l'autre côté de la rue. On retrouve les même personnages.



Deux ou trois secondes plus tard (Elizabeth Eckford figure maintenant à l'avant de la maison en arrière-plan), photo prise peut-être par le même photographe :



Si Elizabeth Eckford est devenue une icone de la déségrégation raciale aux Etats-Unis, la petite femme hurleuse qui la poursuit de sa haine de photo en photo est elle aussi passée à la postérité : elle se nomme Hazel Bryan Massery et a sa propre fiche wikipedia.

Hazel Bryan Massery, le 6 mars 2011 (source)


Elizabeth Eckford et Bill Clinton le 25 septembre 1997, lors du 40ème anniversaire de la déségrégation de la Central High School de Little Rock (source)


Monument en hommage aux Little Rock Nine (source)


Les Little Rock Nine en 1957 dans le salon d'une des leurs, Daisy Bates :


En haut, de gauche à droite : Jefferson Thomas, Melba Pattillo, Terrance Roberts, Carlotta Walls, Daisy Bates, Ernest Green.
En bas, de gauche à droite : Thelma Mothershed, Minnie Jean Brown, Elizabeth Eckford, and Gloria Ray.

6 commentaires:

  1. Une rose de couleur rouge, blanche, jaune, rose, etc demeure une rose. Pourquoi la couleur est-elle un critere d'importance ? Ce n'est que le packaging puisque le contenu est identique. Il s'agit, encore là, de la peur de l'autre, d'une volonte de le dominer et au final de le detruire pour recolter un bonheur inexistant. CinqAuCarre, Rugissement !

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  2. Merci pour ce rappel historique du combat de Tous ceux qui veulent etre libre ! Ils ont souvent ouvert le chemin , que ce soit par la machette ou une patiente ett douloureuse ascension !
    Mais chaque jour est un recommencement ! Surtout depuis que chez nous Europa voit monter les mêmes extrémistes qui se "persuadent " qu'il y a des "races" et que la couleur de nos peaux est un déterminant de civilisation ! Il nous faut continuer la lutte face a cet obscurantisme qui insuffle la haine ! Merci a tout ceux qui ont ouvert le chemin ! Nous prenons le relais ! Une bretonne métissée par une grand-mère juiive et l'autre magrebhine et fière de cette richesse ! Annick Allanet-Auffret !


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  3. @ Annick
    "bretonne métissée par une grand-mère juive et l'autre magrebhine"

    Génial ! :)

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